« Dieu » et MOI (CQFD)

J’ai compris très tôt que je devais me méfier de « lui ». L’école où mes parents avaient cru bon de me placer sous la pression d’une tante dévote m’avait rapidement exclu pour avoir demandé la traduction en bon français du « Fruit de mes entrailles ». Guère affecté par ce renvoi, plus infamant pour ses instigateurs que pour moi-même, je savais déjà l’Homme capable des pires tromperies. Les preuves abondaient. Le lapin blanc reçu pour pour mes quatre ans n’avait-il pas mystérieusement disparu pour finir ses jours dans un labo sans qu’on n’ose m’en donner la raison? Mes quelques croyances exigeaient d’être étayées, bétonnées.

Raison pour laquelle j’ai longtemps cru au Père Noël, qui me prodiguait toutes sortes de cadeaux…

Restait à régler l’épineuse question de l’INEXISTENCE de « dieu », car là, je ne marchais vraiment pas. Je devais avoir cinq ans lorsque j’ai mis au point cette expérience full-proof. M’étant enfermé dans ma chambre, je me suis agenouillé sur mon petit lit, joignant pieusement les mains pour une supplique de mon cru : « Si tu existes, foudroie-moi s’il te plait au troisième « merde » que je t’adresserai. » Silence rassurant de l’Éternel… D’une voix hésitante, je lance alors mon premier « merde ». Pas de réaction. Un deuxième. Toujours rien. Puis le troisième…

Je suis encore là…

O. E.

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